Méditation sur l’annonciation par la musique et l’art


T. de la kehilla de Haïfa nous envoie une réflexion sur la représentation de l’Annonciation par Rossetti, ainsi que des extraits musicaux.

La fête de l’Annonciation, célébrée le 25 mars par l’Eglise catholique du monde entier, a une place particulière parmi les fêtes chrétiennes. Au Moyen Age, dans certains pays, le premier jour du calendrier n’était pas le premier janvier mais le 25 mars.

De nombreuses œuvres d’art sont consacrées à l’Annonciation, aidant ceux qui les contemplent à se représenter la scène, malgré la réserve et la discrétion de l’évangéliste Luc.

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Dante Gabriel Rossetti, le peintre anglais du 19e siècle, nous a laissé une œuvre magnifique sur le thème de l’Annonciation, intitulée "Ecce Ancilla Domini" (Je suis la servante du Seigneur). Nous n’y voyons pas la tranquille sérénité qui caractérise la tradition artistique des siècles précédant Rossetti. Nous contemplons une situation réelle, pleine de drame. Les personnages traditionnels sont bien là : Marie et l’ange. La représentation, modeste et sans détails superflus, nous aide à nous concentrer et à comprendre l’immense tension qui doit être celle de Marie. Les mots de l’ange se sont déjà fait entendre : "Je te salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec toi", et l’ange a déjà annoncé la volonté du Très-Haut.

La jeune Marie, chaste et pure, est prise d’une terreur bien humaine à la vue de l’ange et à ses paroles, et du fait de la décision qu’elle doit prendre. Que peut-elle répondre à ce messager ? Un court instant elle voit devant elle l’image des tortures que son fils endurera pendant sa vie, et de sa propre douleur à venir. Combien il conviendrait de répondre : Non ! Non ! Non ! – son regard terrifié révèle le moment difficile de ce combat en son âme. Mais nous savons que bientôt elle glorifiera le Seigneur : "Mon âme exalte le Seigneur", pleine de joie et d’amour pour son Créateur. Cependant, en cet instant, son cœur souffrant prie avec ces mêmes mots qui, bien des années plus tard, tomberont de la bouche de son fils : "Abba ! Père, tout est possible pour Toi. Que cette coupe passe loin de moi" (Marc 14 :36). Comme son fils, pleine d’obéissance, elle continue en son cœur : "Cependant, non ma volonté, mais la Tienne". Et tout d’un coup, entendant "la voix d’un fin silence" (c’est le Seigneur qui est là), elle murmure les mots qui nous sauveront nous et le monde entier : "Me voici, servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon Ta parole".

Voici quelques extraits musicaux qui nous aident à entrer dans la joie de cette Fête :

1. Divna Ljubojevic: Ave Maria en russe
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2. Sergei Rachmaninov: Ave Maria
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3. Maria Callas chante l’Ave Maria de Verdi
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4. Nana Mouskouri chante un Ave Maria inspire de compositeurs classiques
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5. Andrea Boccelli
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