De la ligature d’Isaac à la Transfiguration – pour continuer le Carême


Le second dimanche de Carême sont lus à la messe le récit de la ligature d’Isaac (Genèse 22 1-18) et celui de la Transfiguration de Jésus (Marc 9 :2-10). Le Père David met en évidence les éléments communs aux deux récits, et les propose comme programme pour continuer le Carême.

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Qu’y a-t-il de commun entre les deux récits – celui de la ligature d’Isaac et celui de la Transfiguration – dont nous avons entendu la lecture en ce dimanche de Carême ?

1. Dans ces deux récits a lieu l’ascension d’une haute montagne. Nous sommes invités à gravir la haute montagne avec Abraham et Isaac, avec Jésus et trois de ses disciples, afin d’y rencontrer Dieu. La montagne est dans les écritures le lieu de la rencontre intime avec Dieu.

2. Dans les deux récits, c’est seul que l’on gravit la montagne. Abraham et Isaac laissent au pied de la montagne les serviteurs et l’âne, et continuent ensemble ; et Jésus prend à part les disciples. La coupure à l’égard de l’environnement social et du bruit de la vie quotidienne est importante afin que rien ne vienne troubler la rencontre avec Dieu.

3. Le consentement d’Abraham à cette ascension montre qu’il n’a pas refusé son fils unique à Dieu lorsque celui-ci le demandait en sacrifice. C’est ainsi que Dieu le dit à Abraham : « Tu n’as pas refusé ton fils unique » (Genèse 22 :16). Dans la seconde lecture, nous apprenons que Jésus transfiguré est le Fils que Dieu, pour nous, n’a pas refusé : « Il n’a pas refusé son propre fils, il l’a livré pour nous tous » (Romains 8,32). Sommes-nous, nous aussi, prêts à renoncer pour Dieu à ce qui nous est le plus précieux ? Abraham ne renonce pas seulement à son fils unique, mais avec lui à son avenir, qui dépend de l’accomplissement de la promesse de Dieu en Isaac. Pendant le Carême nous sommes invités au renoncement, et à consentir plus radicalement à croire contre toute espérance.

4. Dans les deux récits, ceux qui gravissent la montagne voient et sont vus. Ils doivent dessiller leurs yeux pour voir les surprises que leur réserve Dieu. Cependant, ils doivent aussi vivre dans la conscience d’être visibles à Dieu, qui les regarde et sait le moindre de leurs pas. En ce temps de Carême, demandons à Dieu de guérir nos yeux pour que nous voyons, mais aussi de renouveler notre conscience de vivre sous son regard aimant.

5. Dans les deux récits, ceux qui gravissent la montagne entendent et sont entendus. Dieu dit à Abraham : « Tu as écouté ma voix » (Gen 22 :18) et la voix, désignant Jésus, dit aux disciples : « écoutez-le » (Marc 9 :7). En ce temps de Carême demandons au Seigneur de guérir nos oreilles et de les ouvrir pour que nous entendions sa parole et vivions.

6. Dans ces deux récits, ceux qui montent doivent ensuite redescendre et revenir afin d’être une bénédiction au sein du monde. Si nous montons à la montagne, ce n’est pas pour y rester et nous isoler, demeurant avec délices dans le sein du Père. Nous sommes invités à monter pour un bref instant, puis à revenir au monde en hommes transformés par cette expérience, transfigurés, qui ont rencontré Dieu et rayonnent de sa lumière, et qui peuvent ainsi être pour le monde une bénédiction… Qu’il en soit ainsi !

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